Orienter les personnes vers des thérapeutes professionnels

Les évêques et les autres dirigeants de l’Église peuvent avoir besoin de directives pour savoir quand les membres qui sont aux prises avec la pornographie, qu’ils tentent d’aider, ont besoin de l’aide d’un thérapeute expérimenté dans le traitement de ces types de problèmes. Les évêques jouent un rôle vital dans la guérison et reçoivent l’inspiration nécessaire pour aider les personnes pendant qu’elles travaillent à surmonter ces problèmes. Souvent la dépendance s’est accrue jusqu’à un point où l’on a besoin de davantage d’aide.
Ce document est destiné à aider les évêques à savoir quand il est nécessaire de faire appel à un thérapeute. Cependant, il est crucial que l’évêque et le thérapeute travaillent de concert et que l’évêque continue à travailler avec le membre pour s’occuper de l’aspect spirituel du processus de guérison.
En règle générale, on recherchera l’aide d’un pyschothérapeute si la personne a fait des essais répétés pour résoudre le problème sans succès. Les évêques et les présidents de pieu peuvent faire appel aux services familiaux de l’Église ou à d’autres thérapeutes formés ayant de l’expérience dans le traitement de ce problème. Les évêques et les présidents de pieu peuvent consulter un thérapeute à propos du problème et décider si son aide est nécessaire. Si on fait appel à lui, le thérapeute rencontrera le membre pour évaluer le problème et fera ensuite des recommandations au dirigeant quant à la meilleure façon de procéder.
Reconnaître une dépendance
Quatre facteurs ont une incidence sur le comportement de dépendance : la fréquence, la durée, l’intensité et la prise de risque. Plus ces facteurs sont présents chez une personne, plus la probabilité d’un problème de dépendance existe. Ces facteurs s’appliquent à tous les comportements de dépendance, par exemple à la drogue, à l’alcool, à la pornographie, à la nourriture, aux achats, au jeu, etc.
- Fréquence – Il s’agit de la fréquence à laquelle la personne se livre au comportement. Si une personne regarde de la pornographie une fois par an, son comportement ne présente vraisemblablement pas un caractère de dépendance, bien que sa conduite soit indiscutablement inconvenante. Si la personne regarde de la pornographie trois ou quatre fois par jour, l’existence d’une dépendance est beaucoup plus probable.
- Durée – La durée fait référence à l’ancienneté du problème. Les problèmes qui durent reflètent souvent l’incapacité de la personne à les résoudre. Un problème récurrent peut indiquer que les compétences mises en œuvre par la personne et par d’autres pour le résoudre ont été inadéquates ou insuffisantes. Plus un problème est ancien, plus l’aide d’un thérapeute peut être nécessaire. Certains problèmes exigent plus de temps et d’expertise que ce que les membres de la famille et les dirigeants de l’Église peuvent apporter.
- Intensité – L’intensité fait référence à la nature des contenus regardés. Toutes les images et tous les contenus à caractère pornographique sont inconvenants, cependant certains types de contenus sont nettement plus violents. Les films qui montrent des actes sexuels sont plus violents et plus explicites que les photos de personnes peu ou pas vêtues. Le fait de regarder de la pornographie « hard-core », violente, augmente la probabilité d’une dépendance.
- Prise de risque – Un autre facteur important de dépendance est le niveau des comportements de prise de risque que présente la personne. Plus la dépendance est grande, plus la personne est prête à prendre des risques pour la satisfaire. Chez les jeunes, les activités à risque peuvent être un comportement immoral grandissant, les absences à l’école, des agressions sexuelles, un comportement illicite ou secret, etc. Chez l’adulte, les comportements à risque peuvent conduire à la perte d’emploi, à des problèmes conjugaux et au divorce, à l’éclatement de la famille ou à des activités délictueuses.
Les personnes présentant un de ces facteurs de risque de dépendance peuvent tirer profit de l’aide d’un thérapeute, du programme en douze étapes ou d’une intervention médicale.
La personne doit comprendre pourquoi la dépendance est arrivée et comment modifier les schémas émotionnels et comportementaux pour éviter de retomber dans son comportement de dépendance.
Les dépendances de ce type peuvent souvent donner naissance ou être associées à d’autres troubles socio-affectifs comme la dépression, l’anxiété, les troubles obsessionnels compulsifs, les troubles déficitaires de l’attention, etc. Ces problèmes exigent souvent l’aide d’un psychothérapeute, qui peut avoir un effet positif sur la capacité à surmonter le comportement de dépendance.